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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 19:06

La fédération Forestiers Privés de France lance SYLVASSUR, une assurance faite par les forestiers, pour les forestiers.

 


FORESTIERS PRIVES DE FRANCE SERVICES


SYLVASSUR

Un contrat d’assurance incendie – tempête

établi par des forestiers pour des forestiers

Notice

Ce contrat couvre :

- en base, le risque incendie et explosion quelque soit l’origine du sinistre sous réserve

des exclusions classiques (il couvre notamment la malveillance, les mouvements

populaires, la foudre, la chute d’aéronef mais exclut le terrorisme, la guerre, l’activité

volcanique, l’origine nucléaire, le tremblement de terre, …) et il n’inclut ni le gel ni la

grêle ;

- en option, le risque tempête ;

- et la protection juridique de l’assuré liée à ces risques.


En raison du risque incendie, le contrat prévoit une segmentation du territoire pour le calcul

des primes entre les régions Sud-Est, Sud-Ouest, Centre Est, Nord Ouest et Nord Est.

La souscription à ce contrat est ouverte exclusivement aux adhérents des syndicats affiliés à

la Fédération Nationale des Syndicats de Forestiers Privés et aux organismes auxquels la

Fédération ouvrirait cette possibilité.


Le principe fondamental de ce contrat est de permettre à l’assuré d’ajuster précisément la

couverture à son propre risque et au niveau de prime qu’il accepte de payer.

 

FORESTIERS PRIVES DE FRANCE SERVICES

6, rue de la Trémoille – 75008 Paris

01 47 20 66 55 –

sylvassur@foretpriveefrancaise.com

 

Pour cela, le contrat fait intervenir plusieurs paramètres :


1) Le choix des parcelles

L’assuré choisit les parcelles qu’il veut couvrir.

Les parcelles sont définies soit sur la base du cadastre, soit sur la base d’un document

de gestion qui définit des parcelles forestières. Cette seconde possibilité est

évidemment plus adaptée dès lors que la forêt est constituée de peuplements

différents les uns des autres et sans lien direct avec le cadastre. Seule condition : les

parcelles forestières doivent être correctement définies dans un document de

référence (PSG, CBPS, RTG) agréé par un tiers (CRPF, expert, coopérative) qui établit

leur correspondance avec le cadastre, seule base légale.

Le fait de pouvoir choisir les parcelles assurées est déterminant pour l’économie du

contrat car il n’est souvent pas utile d’assurer la totalité de la forêt.

En effet, les peuplements ne présentent pas le même risque vis-à-vis d’une tempête

ou d’un incendie selon leur sylviculture : peuplement régulier ou peuplement

irrégulier ; peuplement pur ou peuplement mélangé.

De même, la situation du peuplement influe sur le risque comme par exemple un

sommet de colline ou un fond de vallée encaissée ou une exposition face aux vents

dominants ou abritée de ceux-ci.

L’essence est aussi une composante principale du risque, la résistance au vent étant

très différente selon les espèces.

L’âge enfin est un facteur déterminant, les jeunes arbres étant moins sensibles au

vent que les arbres âgés et inversement pour l’incendie.

En n’assurant que les parcelles qui lui paraissent nécessaires, le propriétaire fait

l’économie d’une assurance sur les autres ce qui rend le paiement de la prime plus

supportable par l’ensemble de la forêt.


 2) Le choix de la valeur garantie

L’indemnisation est calculée sur la base

· d’une valeur/ha forfaitaire plus adaptée pour une futaie jardinée ou une futaie

irrégulière en état d’équilibre, la valeur/ha pouvant être considérée comme

relativement stable dans le temps ;

 

· ou d’une valeur/ha évolutive en fonction du temps par référence à la valeur/ha à

l’âge normal d’exploitabilité du peuplement, plus adaptée pour des peuplements

équiens dont la valeur s’accroît avec l’âge. La garantie porte alors sur la valeur à

l’âge normal d’exploitabilité multipliée par le rapport âge du peuplement / âge

normal d’exploitabilité. Cette valeur croissante reste une approximation mais

évite de redéfinir le montant de la garantie à intervalles de temps rapprochés.

Dans les deux cas, c’est l’assuré qui définit la valeur forfaitaire ou la valeur à l’âge

normal d’exploitabilité ainsi que cet âge. La production d’une attestation d’expert est

obligatoire lorsque la valeur déclarée devient supérieure à 10 000 €/ha. La valeur

peut être fixée entre 500 €/ha et 25 000 €/ha.

La valeur forfaitaire et la valeur à l’âge normal d’exploitabilité sont indexées dans le

temps sur la base de l’indice du prix des bois ronds publié par le Service de la

Statistique et de la Prospective du Secrétariat Général du Ministère de l’Agriculture,

de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire ou, à

défaut de cette publication, sur l’indice du prix moyen des bois publié par l’Office

National des Forêts.

La prime d’assurance est calculée à chaque échéance annuelle sur la base de ces

valeurs indicées.

L’indemnisation ne tient pas compte des frais de reconstitution.


3) Le sauvetage

Le code des Assurances fait obligation de tenir compte du sauvetage c'est-à-dire de la

valeur résiduelle après sinistre des biens assurés qui doit être déduite de l’indemnité

versée par l’assureur.

Cette obligation est particulièrement pénalisante en cas de tempête, tant pour

l’assuré que pour l’assureur, car l’estimation du sauvetage nécessite l’intervention

d’un expert et le temps nécessaire à son rapport peut être long en raison de la

multiplicité des sinistres dans la zone affectée. Or la valeur des bois sinistrés décroît

rapidement, en raison de la dégradation technique du bois pour certaines essences

et en raison de la saturation progressive du marché.

Le contrat définit forfaitairement le sauvetage à 20% de la valeur des peuplements

sinistrés. L’indemnité versée est donc égale à la valeur garantie au prorata de la

surface sinistrée multipliée par 80%.

 

Le sauvetage étant forfaitaire, seule la surface des peuplements sinistrés doit être

évaluée après sinistre, ce qui peut permettre d’aller vite par le recours aux photos

aériennes ou satellites, généralement disponibles rapidement dans les évènements

de grande ampleur. L’assuré peut dès lors engager sans plus attendre l’exploitation

ou la commercialisation de ses bois sinistrés ou au contraire la différer dans le temps

en cas d’essences résistantes à la dégradation pour passer la saturation du marché.

Le fait que le sauvetage soit forfaitaire et que sa réalisation effective soit acquise à

l’assuré de manière exclusive et immédiate lui permet aussi d’être son auto-assureur

pour une partie de la valeur de son peuplement. En effet, si l’assuré considère

pouvoir récupérer un sauvetage supérieur au taux de 20%, il peut diminuer la valeur

garantie. Par exemple, un peuplement de valeur 100 pour lequel l’assuré estime

pouvoir récupérer 40% après sinistre n’a besoin d’être assuré que pour une valeur de

75 (car 75*0.8 + 40 = 100). Dans la définition de la valeur garantie, l’assuré doit tenir

compte que le Code des Assurances interdit que l’indemnité permette un

enrichissement, c'est-à-dire que l’indemnité reçue augmentée du sauvetage et

compte-tenu des frais de remise soit supérieure à la valeur initiale du bien assuré.

L’assureur acceptant que le sauvetage forfaitaire prenne en compte les aides

éventuelles que percevrait l’assuré des organismes publiques ou des collectivités

locales en conséquence du sinistre, qui ne concerne généralement pas le peuplement

mais la constitution de pistes d’exploitation ou de places de dépôt ou la

reconstitution, l’indemnisation peut être calculée de manière définitive dès l’accord

sur les surfaces sinistrées.

Le contrat prévoit que l’indemnisation est versée dans les trois mois de l’évaluation

du sinistre.


4) Les seuils d’application

Pour tenir compte du fait que l’avenir d’une forêt reste préservé en deçà d’une limite

inférieure de dégât et qu’au contraire cet avenir est remis en cause au-delà d’une

limite supérieure qui dépend de la nature de cette forêt, le contrat prévoit que :

· la garantie ne s’applique pas pour une surface sinistrée inférieure au seuil

d’intervention, défini comme 20% de la surface de la parcelle ;

· la surface sinistrée est assimilée à la totalité de la surface de la parcelle

assurée au-delà d’un sinistre supérieur à un taux dit « d’indemnisation

totale » choisi par l’assuré ;

 

· entre ces seuils, l’indemnisation est proportionnelle à la surface.

L’assuré peut choisir entre trois « taux d’indemnisation totale » : 50%, 65% ou 75%.

NB : que l’indemnisation soit proportionnelle ou totale, le sauvetage est toujours

déduit de l’indemnité versée car c’est une obligation légale.

Ce paramètre, qui est défini par l’assuré parcelle par parcelle, fait varier la prime

d’une manière importante. Il permet d’ajuster la garantie à la nécessité de

reconstituer la forêt selon un seuil de sinistralité plus ou moins élevé lié à la nature

de cette forêt mais aussi d’adapter la prime au niveau que l’assuré est prêt à

consentir.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 08:54

« Du bois qui crée de l'emploi durable »

 

Comme ils l'avaient prévu dans leur calendrier 2013, les propriétaires forestiers du Livradois ont été accueillis au complexe éducatif d' Ambert qui regroupe Sections générales et professionnelles du Lycée Blaise Pascal et le CFA d' Ambert spécialisé dans le sciage des grumes. En effet, le CFA d' Ambert fait partie des 4 établissements qui forment en France des opérateurs qualifiés et des techniciens de scierie, secteur où localement de nombreux emplois immédiats sont a pourvoir par la voie de l'apprentissage.

Reçus chaleureusement par Madame Perez, proviseure, et Monsieur Bronet, président du CFA, ils ont bénéficié lors de leur visite technique de l'unité de sciage automatique et de l'atelier de réfection et d' affûtage des outils coupants, des compétences de Monsieur Gérard Vial, chef de travaux. Il a dirigé par petits groupes la soixantaine d'adhérents avides de ses explications et répondu à leurs questions...

 

Au terme de cette matinée instructive et appréciée de tous, les propriétaires forestiers se sont retrouvés avec Madame Brigitte Echalier, gestionnaire du CFA, autour d'un bon repas préparé par le cuisinier et les agents du lycée d' Ambert.


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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 09:22

Le village vacances AZUREVA à Fournols a accueilli  les adhérents de l'APFL mercredi 12 juin, le thème de la journée étant les zones humides.

Mise à disposition d'une salle et repas pris sur place.

 


FORET ET EAU        (Pierre Souplet)


     Le mercredi 12 Juin 2013, l’APFL avait décidé d’informer ses adhérents sur la gestion des zones humides en forêt.

Sur ces derniers jours, le printemps s’est enfin adoucit et a évité d’arroser les adhérents de l’APFL qui avaient répondu à l’invitation de son Président pour assister à une journée d’étude sur le thème de l’eau : LES ZONES HUMIDES.

Il faut d’abord complimenter les organisateurs pour leur audace….et saluer le courage des intervenants.

Chacun sait, dans le milieu de la sylviculture que ce sujet est devenu explosif depuis la prise en compte par les pouvoirs publics que la zone limite des ressources de notre planète était en vue. C’est ainsi que le thème NATURA 2000 est apparu dans notre vie. Hélas, apparition peut-être dénuée de ménagement, qui aurait peut-être du être précédé d’opérations marketing…par exemple un film de PIXAR/Walt Disney dont les héros seraient « la moule perlière » et « l’écrevisse à pattes blanches » ….ceux-ci auraient été accueillis ensuite avec bienveillance…malheureusement pour eux, ce fut l’inverse.

Intervenants : _Pierre Faure, Service forêt de la DDT : captages eau potable

                       _Jean-Pierre Loudes : CRPF Lempdes : schéma régional de cohérence écologique, Trame

                             verte/Trame Bleue

                      _Laurent Eligenstein , DDT, Police de l’eau

Organisation et Présentation : Maxime Rodamel  CRPF

Cette journée fut divisée en deux parties :

  • Présentation des réglementations (en salle)

  • Sylviculture en milieu humide (sur le terrain)

 

1 PRESENTATION DES REGLEMENTATIONS

- Natura 2000

  • Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la vallée de la Dore

  • Passage des cours d’eau

  • Captage d’eau potable

 

1-1 Réglementation NATURA 2000 :

Le but de cette réunion était d’étudier l’impact sur la foret des exigences du volet « ZONES HUMIDES » de NATURA 2000.

Avec la constitution du réseau Natura 2000, l’Europe s’est lancée dans la réalisation d’un ambitieux réseau de sites écologiques dont les deux objectifs sont :

préserver la diversité biologique

valoriser le patrimoine naturel de nos territoires.

     Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats. Natura 2000 concilie préservation de la nature et préoccupations socio-économiques.

     En France, le réseau Natura 2000 comprend 1753 sites. : (12,5% de la surface terrestre, 9000 communes concernées) dont le parc Régional Livradois Forez. Pour plus d’information sur NATURA 2000, consulter aussi le site de la DREAL Auvergne (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement)

 C’est dans le cadre de NATURA 2000 qu’on trouve La Trame verte et bleue

     La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques.

     La Trame verte et bleue est un outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services. Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments (corridors écologiques) qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales. La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.

     Dans le Parc Naturel Régional Livradois Forez, PNRLF , certaines espèces sont concernées par Natura 2000 parmi lesquelles se trouvent la moule perlière, et l’écrevisse à pattes blanches.

     De ce fait, sont soumis à la réglementation NATURA 2000 tous les abords de cours d’eau figurant catalogués comme « rivière à moules perlières » et situés dans le « bassin versant » (en gros l’ensemble de la Dore et les ruisseaux affluents) sur une distance de 200 mètres.

     Petit rappel : Le parc naturel régional Livradois-Forez a été créé par délibération du Conseil régional d'Auvergne le 4 février 1986, à la suite d’une association constituée par des élus en 1982 dans ce but. Axé sur la vallée de la Dore, il s’étend sur 3 départements (03-63-43) depuis les Limagnes de l’Allier jusqu’aux Hautes Chaumes des crêtes du Forez, et inclus donc toutes nos forêts du Livradois.

 1-2 SAGE de la Dore

     Le SAGE est un outil de planification de la politique « ZONES HUMIDES » au niveau local issu de la loi sur l’eau de 1992.

Cette loi instaure en effet deux outils de planification de la politique de l’eau : les SDAGE, Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux, à l’échelon national (il y a 6 grands bassins hydrographiques en France) et les SAGE, Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux, à l’échelon local.

Le SAGE a comme but d’établir l’inventaire et la cartographie des zones humides selon leur intérêt pour la ressource en eau

La Commission locale de l’eau (CLE) est chargée de piloter les actions définies par le SAGE DORE. Elle est composée d’élus locaux pour moitié, de représentants d’usagers pour un quart et de services de l’Etat pour le reste.

Le résultat des travaux du SAGE a la forme de recommandations ou d’exigences qui sont diffusées :

- soit par le PAGD. Plan d’Aménagement et de Gestion Durable

-soit par un Règlement complété par des éléments cartographiques . A l’intérieur des zones humides, sont définis :

- les ZHSGE : Zones Humides Stratégiques pour la Gestion de l’Eau où il y a possibilité d’obliger les propriétaires et d’identifier les éléments dont la suppression ou l’instauration est rendue obligatoire

- les ZHIEP : Zones Humides d’Intérêt Environnemental Particulier. Le programme d’actions est sans servitudes, dans un cadre négocié et contractuel.

 1-3 Passage de cours d’eau

1-3-1 La définition d’un cours d’eau repose sur deux critères :

  • la présence et la permanence d'un lit naturel à l'origine,

  • la permanence d'un débit suffisant une majeure partie de l'année

1-3-2 Franchissement des cours d’eau

     Sans nuire directement aux milieux aquatiques, les activités forestières peuvent avoir un impact notamment sur la turbidité de l’eau . La turbidité désigne la teneur d'un fluide en matières qui le troublent. Dans les cours d'eau elle est généralement causée par des matières en suspension, qui peuvent nuire à la vie animale, tout au moins perturber leur habitat .

On comprend donc quels dégâts peuvent être causés par un chantier d’exploitation de la foret non encadré. Une attention particulière doit être apportée sur la non détérioration des berges ou le risque de ravinement depuis des zones exploitées.

De ce fait, tout franchissement de cours d’eau envisagé doit être l’objet d’une déclaration d’intention auprès de la DDT. Celle-ci oriente la procédure selon l’impact sur le milieu : soit simple déclaration, soit demande d’autorisation. Dans les faits, la plupart des demandes relève de la procédure de déclaration.

Même s’il existe un gué, une déclaration est à faire pour son utilisation.

1-3-3 Exemples et bonnes pratiques

     Plusieurs éléments sont à prendre en compte :

- autres possibilités pour débarder les bois ? Quelles autres voies de desserte ? Un moyen de contourner le ruisseau ?…

- la taille du chantier ne justifie-t-elle pas la construction d’un ouvrage permanent, temporaire ? réflexion à la mise en place d’une structure de franchissement qui pourra être amortie lors de la coupe et des interventions ultérieures sur la parcelle.

- plusieurs techniques, passage à gué (lorsqu’il existe de tels passages), ponts de rondins, rampes métalliques, tuyaux en PEHD complétés ou non de billons. Ce type d’aménagement ne sera pas autorisé en période hivernale

1-3-4 La forêt aux abords du cours d’eau

     Le propriétaire riverain est tenu à l’entretien de la rive par élagage et recépage de la végétation arborée et à l’enlèvement des embâcles et débris flottants ou non, afin de maintenir l’écoulement naturel des eaux, d’assurer la bonne tenue des berges et de préserver la faune et la flore dans le respect du fon fonctionnement des écosystèmes aquatiques.

Toute pollution d’un cours d’eau, qu’il y ait eu ou non franchissement, est donc répréhensible

Les rémanents d’exploitation se trouvant dans un cours d’eau peuvent conduite à condamnation. Le stockage de grumes dans les fossés est également proscrit.

« le fait de jeter, déverser, ou laisser écouler dans les eaux (…), directement ou indirectement des substances quelconques dont l'action ou les réactions ont détruit le poisson ou nui à sa nutrition, à sa reproduction ou à sa valeur alimentaire, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 18 000 € d'amende.(…) » « le fait de détruire les frayères ou les zones de croissance ou d'alimentation de la faune piscicole est puni de 20 000 € d'amende(…) ».

Une attention particulière doit être portée aux berges d’un cours d’eau pour limiter l’ensablement et la divagation de celui-ci. Les bonnes pratiques sont de maintenir une berge « éclaircie », si possible diversifiée en essence et étagement de végétation. Les peuplements d’épicéas en retard d’éclaircie sont à proscrire aux abords.

 1-4 Captages eau potable

1-4-1 La mise en place de périmètres de protection autour des points de captage est l’un des principaux outils utilisés pour assurer la sécurité sanitaire de l’eau et ainsi garantir leur protection, principalement vis-à-vis des pollutions ponctuelles et accidentelles (article L. 1321-2 et R. 1321-13 du code de la santé publique).

Ce dispositif réglementaire est obligatoire autour des captages d’eau destinés à la consommation humaine depuis la loi sur l’eau du 3 janvier 1992. Les tailles des périmètres sont variables et définies au cas par cas (après étude par des hydrogéologues)

1-4-2 Les 3 périmètres de protection créés autour d’un captage :

périmètre de protection immédiate,de surface réduite (quelques mètres carrés à quelques centaines de mètres carrés. Toute activité à risque y est interdite. Il est défriché et clôturé. Les pesticides y sont évidemment bannis. il vise aussi à protéger le matériel contre toute dégradation matérielle ou l'introduction directe de substances toxiques dans l'eau ou le sol.

périmètre de protection rapprochée C'est un périmètre contraignant, zone intermédiaire, qui accepte des activités sans risques pour la ressource et le captage, ou des activités diminuant le risque de pollution (enherbement et fauche pour « pomper » les nitrates de la zone superficielle par exemple). Sa surface varie selon la vulnérabilité du captage et de la ressource en eau, c'est-à-dire selon les caractéristiques de l'aquifère et le débit de pompage. En France, par sécurité, un temps de transfert d'un polluant entre sa source et la nappe d'environ 50 jours a été retenu, ce qui permet aux administrations d'imposer des mesures de protection sur 1 à 10 hectares selon le type de sol et de système hydrogéologique. Les mesures sont des mises en défend et/ou une réglementation ou interdiction d'activités à risque (utilisation d'engrais, pesticides, biocides, dépôts de matériaux toxiques ou de déchets, etc). Impact pour le propriétaire forestier : création de voirie, débardage , stockage de bois, type de coupe…

périmètre de protection éloignée. Il est moins contraignant (et non obligatoire en France), mais une gestion de tous les risques liés aux activités humaines y est envisageable. Il peut considérablement améliorer la sécurité du dispositif global

1-4-3 Quelques préconisations de captages à proximité

-Effectuer les travaux sur sol sec ou gelé est une règle d’or, -Limiter la coupe rase et privilégier la régénération naturelle -Limiter toute pollution : veiller aux fuites d’hydrocarbures des engins lors d’exploitations -Utiliser des huiles biodégradables Attention à la stagnation d’eau sur des voiries non adaptées

2- SYLVICULTURE EN MILIEU HUMIDE (SUR LE TERRAIN)

     Les sylviculteurs ont parfois à aborder le problème posé par une parcelle excessivement humide, comment réussir malgré tout la plantation

La formule traditionnelle dans le Livradois consistait en la réalisation de rangées de buttes sur lesquelles on replantait, des conifères bien entendu.

Le drainage du terrain peut être également une solution, mais au-delà de fossés de 30cm x 30cm maximum, l’autorisation est très difficile à obtenir.

L’exemple proposé dans cette démonstration s’est affranchi des buttes, et les a remplacées par des feuillus

Le terrain a été replanté en épicéas, alternés avec divers feuillus capables de s’adapter sur un terrain humide : bouleaux, aulnes, plus les espèces naturellement présentes..

 3- CONCLUSION : QUELQUES MOTS SUR LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

     Certes, se sont d’abord les écologistes qui ont inspiré les nouvelles réglementations relatives à l’environnement, et malheureusement cette source d’inspiration s’est trouvée dénaturée par un manque de réalisme, parfaitement illustré par la règle des 200 mètres en NATURA 2000 aux abords des cours d’eau.

Mais il faut être conscient que le fond de l’affaire est un constat implacable, peut-être irréversible : nous exigeons de notre planète plus qu’elle ne peut donner, déjà le climat a été modifié. La glace des pôles est en train de fondre, et les cupides s’en réjouissent car de nouvelles voies commerciales vont s’ouvrir.

Malgré les progrès extraordinaires de la science, personne n’est en mesure de dire quel prix il faudra payer à la nature.

La sylviculture sera en première ligne, il faut déjà y penser en choisissant les espèces végétales qui seront adaptées au conditions qu’elles auront à subir dans la 2ème moitié du siècle.

     Toute cette démarche sur l’eau entre dans ce cadre, et notre devoir est de nous y impliquer afin que les mesures qui seront prises respectent au moins le bon sens ...car il semble être lui aussi en voie de disparition.


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zone humides juin 2013 2

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 20:53

Mardi 14 mai l'APFL a organisé un voyage en Lozère, groupée avec l'association voisine Ance-Dore, plus de 60 personnes ont suivi la visite de la Scierie Gaillard-Rondino à Aumont-Aubrac avec M. Prieur, responsable de ce site de plus de 9 hectares. La technique de l'imprégnation bois ainsi que toutes les étapes de la fabrication de poteaux, piquets de vigne ou orbicoles, glissières des sécurité, murs phoniques et mobilier...destinés à l'aménagement des collectivités ont été abordées.

L'après-midi, M. Loïc Moline, ingénieur forestier au CRPF du Languedoc - Roussillon, nous a expliqué les différentes variétés d'essences de la région ainsi que l'origine de la création de "l'Association Syndicale Libre de Gestion des Forêts de la Terre de Peyre", au cours d'une visite en forêt sur la commune de St Sauveur de Peyre.

 

Aumont Aubrac 14-5-13 

 

 

Aumont Aubrac 14-5-13 (2)

 

Aumont- Aubrac

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 20:53

lundi 18 mars à la mairie de St Amant- Roche- Savine, Allianz Finance Conseil , par l' intermédiaire de M.  Exbrayat - Roux -  Lafitte ont animé une réunion sur le viager, le viager forestier, la fiscalité du patrimoine . 

 

viager(3) 18-3-13

 

viager(2) 18-3-13

 

 

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