La salle d'animations communale du Monestier était comble ce vendredi après-midi pour assister à l'intervention de Monsieur Jean Claude Dousson sur l'évolution des forêts du Livradois ces derniers siècles, particulièrement au XIX siècle. Ajoutons le plaisir pour les adhérents de l'association forestière de se retrouver, d'échanger et de partager la galette des rois à l'occasion de cette nouvelle année.

Au delà de l'évolution forestière depuis 13000 ans, de la steppe rase aux réchauffements et aléas climatiques avec l'apparition des bouleaux, pins, noisetiers, chênes, hêtres, sapins...jusqu'à 5000 ans avant JC où l'homme et la forêt cohabitent avec l'agriculture et l'élevage, Jean Claude Dousson illustre ses propos et répond aux questions posées par l'assemblée sur la relation causale entre l'agriculteur et le forestier. Ainsi l'explosion démographique fin 18ème siècle entraîne le plus fort défrichement des bois (~5%) accentué par l’essor naissant de l'industrie et de ses besoins. Pour ce qui reste à l'époque dans notre région il s'agit de forêts jardinées appartenant à de grandes familles forestières nobles (ou bourgeoises par la suite) où le peuple essaie de conserver des usages anciens (bois de feu, pâturages,...).

La période révolutionnaire et la restauration qui suivit donnèrent lieu à de multiples jugements résultant de nombreux litiges forestiers, rapportés par Jean Claude et qui firent "éclater" de rire l'assemblée. La mise en place de l'administration forestière sous Napoléon facilitant le reboisement, l'industrialisation du pays, l'exode rurale, les conflits et le déclin démographique de notre contrée furent évoquées pour expliquer son reboisement massif jusqu’ après la seconde guerre mondiale...